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Banque des Savoirs, Savoirs faire et savoirs être
3 octobre 2018

Ethique et Comportement en Milieu Diplomatique.

Ethique et Comportement en Milieu Diplomatique.

 

Introduction

      Peut-on être diplomate sans nécessairement faire preuve de savoir-vivre particulier ? En effet, le respect d’une échelle de valeur, l’observance d’une éthique de vie personnelle que l’on projette dans le milieu professionnel et qui s’abreuve aux sources de la morale,  de l’hygiène et du civisme sont nécessaires à l’édification d’un bon diplomate.

      La diplomatie a au départ été pratiquée par des envoyés d’un souverain auprès d’un de ses homologues. La fonction a évolué et l’on peut dire aujourd’hui que la diplomatie, jadis une profession pour noble, a désormais ouverte ses portes aux personnes de familles modestes ; raison pour laquelle il faudrait dresser un code d´éthique pour les diplomates. 

En somme, plus que la science, la diplomatie devrait être également un art. Ce serait dommage que ce soit le contraire qui soit vérifié car le grand public qui se trompe rarement identifie le sens du contact et des relations publiques, de la pondération, la belle allure à la diplomatie qu’est la représentation dont elle sous-tend la trame. Elle ne saurait non plus être prise en défaut lors des négociations, autre fonction de choix de la diplomatie.

On le voit le savoir vivre en milieu diplomatique, loin d’être un recours accessoire, devrait être recentré pour ses qualités.

Quelques définitions

-          Agent publique : c’est un fonctionnaire, un contractuel d’administration,

un agent décisionnaire, ou toute personne qui détient un mandat législatif, législatif ou judiciaire, qu’elle ait été nommé ou élu à titre permanent ou temporaire, qu’elle soit rémunérée ou non, quelque soit son niveau hiérarchique dans un organisme public ou parapublic.

-          Personnel diplomatique et en milieu diplomatique: la convention de

Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques définit le personnel diplomatique comme les « membres de la mission ayant qualité de diplomate ».

Dans le contexte de nos enseignements, cette définition semble quelque peut restrictive. Au Cameroun comme ailleurs, les Chef de mission diplomatique sont accompagnés d’un personnel officiel qui compose leur mission.

Le service public : toute activité qui vise la satisfaction de l´intérêt  général et qui est soumise aux règles de droit public

Usager : toute personne utilise ou susceptible d´utiliser ou  solliciter un service.

L´éthique : étymologiquement le mot éthique d´origine grecque renvoi aux mœurs à l´analyse des mœurs, aux réflexions sur la conduite humaine. C´est une discipline pratique (action), et normative (règle), dans un milieu naturel et humain. Elle se donne pour but d´indiquer comment les êtres humains doivent se comporter, agir et être entre eux et envers ce qui les entoure. Il existe différentes formes d´éthique qui se distingue par leurs degrés de généralité (éthique appliquée et générale).

Quelques valeurs et normes professionnel régissant de notre administration.

  • Respect hiérarchique :

L´agent public est tenu au respect hiérarchique, et doit à ce titre se conformer aux instructions de son ou ses supérieurs hiérarchiques, sauf dans le cas où l´ordre ou l´instruction est manifestement illégal, ou de nature à compromettre gravement l´intérêt général du service ou de l´usager.

  • devoir de soumission et d´obéissance :

L´agent public subordonné a un devoir de soumission et d´obéissance qui l´oblige à exécuter loyalement les ordres de son ou ses supérieurs hiérarchique, et en fait le responsable de ladite exécution.

3-devoir de gestion en bon père de famille :

L´agent public qui exerce un pouvoir hiérarchique est tenu de prendre les décisions et de les faire appliquer en donnant des instructions claires et précises en vue de leur bonne exécution et sans vouloir nuire à ses collaborateurs. Il ne doit ni confondre les biens du service avec les siens propres, ni détourner leur utilisation à d´autres fins, ni en abuser.

 

  • devoir de loyauté

L´agent public doit être loyal avec les institutions de la république. Il a l´obligation de défendre le point de vue de son gouvernement.

 

  • devoir d´honnêteté et d´intégrité

Il doit faire montre d´intégrité net d´honnêteté dans l´exercice de ses fonctions. Il est tenu de s´abstenir de toute manœuvre à caractère frauduleux susceptible de nuire au service ou à l´usager.

  • devoir de discrétion professionnel

Il est lié par l´obligation de discrétion professionnel pour tout ce qui concerne les faits et les informations dont il a connaissance dans l´exercice ou à l´occasion de l´exercice de ses fonctions.

Normes et valeurs liées au comportement de l´agent public vis à vis de l´usager.

1-L´obligation de servir : Il a l´obligation de servir.

2-L´obligation de rendre service : Il a l´l´obligation de rendre service á l´usager.il doit offrir à l´usager un service public de qualité.

Obligation d´assurer la continuité du service public

Tout agent public dans le cadre de l´exercice de ses fonctions est tenu de veiller à assurer la continuité du service public.

Obligation d´informer :L´agent public est tenu d´informer l´usager sur tout les aspects du service qu´il sollicite.

Valeur liée à la personne de l´agent public.

Disponibilité, diligence, dévouement et impartialité :

L´agent public doit éviter toute situation présentant ou susceptible de présenter un conflit entre son intérêts personnel et ses obligation professionnel et signaler tout conflit de cette nature à la hiérarchie.

L´honneur et la respectabilité

Il est tenu d´éviter tout acte ou toute situation susceptible de porter atteinte a la respectabilité de sa fonction ou du service.

Le tact et la distinction :

L´agent public doit avec du tact, être raffiner dans son comportement et distingué dans sa tenue.

La maitrise de soi :

Il doit en toute circonstance demeurer flegmatique et maitre de ses émotions.

Valeur lié a son comportement vis-à-vis de son entourage

La dignité et l´exemplarité : Il est tenu d´avoir un comportement digne et exemplaire tant dans son milieu professionnel que dans la société, car il est l´image de l´état qu´il représente.

La courtoisie : il a l´obligation de bienséance en tout lieu.il doit manifester à l´égard de son entourage familier et/ou professionnel un comportement sain ne ternissant en aucune manière la réputation de convenance, de tempérance et de courtoisie.

La pondération et la réserve : il doit être pondéré et réservé dans ses attitudes et dans ses propos. Il doit éviter la médisance, source de mésentente entre les collaborateurs. Il doit également être un modèle de bonne conduite soucieux du respect de la morale et des bonnes mœurs.

Quelques conditions d´exercice propres à la fonction de diplomate :

Le diplomate doit en tout temps éviter de s´immiscer dans les affaires internes de l´état d´accueil. Il doit défendre, dans l´exercice de ses fonctions, le point de vue de son gouvernement. Il doit protéger dans l´état d´accueil les intérêts de l´état accréditant et de ses ressortissants. Le diplomate ne doit prétendre à d´autre rémunération que celles qui lui sont versé par son gouvernement. Il lui est interdit toute collision avec une puissance étrangère mettant en péril les intérêts de son pays. Il doit favoriser les relations commerciales, culturelles et scientifiques entre l´état d´envoi et  l´état de résidence. Le diplomate a l´obligation de faire à son gouvernement des analyses objectives, mais dans le seul but de l´éclairer sur la situation internationale telle qu´elle se présente. Le diplomate doit avoir du tact et de la mesure dans son comportement général aussi bien à l´intérieur de son administration que dans vie privée.

-Le diplomate a le devoir de faire preuve de modération sur toutes les questions officielles de politique extérieures concernant son pays ou les autres pays de la communauté internationale. Il doit éviter de porter des jugements de valeurs sur la place publique sur des vues des gouvernements étrangers.

-Il doit éviter toutes activités incompatibles avec son statut.

-il doit se considérer à tout moment comme étant au service de la nation toute entière du gouvernement et de son pays et non à celui d´un parti politique, d´un groupe religieux ou ethnique.

- le diplomate doit observer une parfaite neutralité vis-à-vis des forces politiques et religieuses aussi bien de son pays d´accueil. Il observe la même neutralité vis-à-vis du personnel de l´ambassade.

-il a l´obligation de résider dans la juridiction de son ambassade lorsqu´il est en poste.

-Le diplomate doit solliciter une autorisation de sa hiérarchie avant de se rendre hors de la juridiction de l´ambassade où il est affecté.

-l´agent diplomate devrait faire des efforts soutenus pour que les travers éventuels de sa vie privée ne perturbent pas le bon déroulement de sa carrière.

-La première politesse en tant que diplomate nous la devons à nous même. Plus nous aurons du respect envers notre personne, mieux nous serons respectés des autres. Construisons de nous l´image la plus positive qui soit.  Considérons l´autre personne comme digne de toutes les marques d´attention. Ne pas se présenter en robe froissée ou en costume décousu. Ne pas s´apitoyer sur soi, une difficulté se surmonte si on a la volonté de les assurer. Ne pas être un juge trop sévère pour soi.

-s´accepter comme tel que l´on est. Savoir vivre peut se résumer en un mot : s´aimer soi même.

L´élégance.

L´élégance varie selon les circonstances. Toujours préférer la qualité à la quantité. Le baise main ne se pratique pas dans la haute société et ni  en public ; de même un homme ne doit pas élever jusqu´à lui-même la main féminine qui lui est tendu, il doit s´incliner vers elle ensuite l´homme effleure la main  du menton et non des lèvres.

-          Dans le bureau de son supérieur, attendre qu´il vous invite à vous assoir, ensuite attendre qu´il nous donne la parole, l´appeler avec déférence soit par son titre ou fonction, soit par son grade. C´est le supérieur qui tend le main en 1er pour saluer. Le subordonné ne salue pas, il adresse les salutations.

-          Pour tous, il devrait y avoir un soin particulier lors de l´entrée en diplomatie. Une entrée qui devrait se faire comme dans des ordres i.e avec sérieux, rigueur, et égalité de chance, souci d´équité. A ce niveau on regrette la disparition de l´enquête de moralité que les employeurs commettaient avant pour déterminer si un candidat à la carrière diplomatique, et toute chose étant égale par ailleurs, si un postulant avaient les aptitudes pour faire de lui un bon diplomate.

Le pays d´origine.

A ce niveau il conviendrait de distinguer les attitudes au bureau et au cours des réceptions. Pour toutes les situations en effet, l´objectif pour l´agent diplomatique est de réussir sa carrière en imprégnant prestance et dignité à sa manière de faire.

-          Au bureau : Il ne faut jamais se départir des attitudes relatives à l´hygiène corporelle et à la manière des se vêtir. Le vêtement est un élément essentiel chez le diplomate aussi bien chez les dames que chez les hommes. Les dames arborent des tailleurs stricts avec des jupes de taille moyennes et d´ampleur correct. Le souci est d´éviter des tenues aux allures provocatrices. Une diplomate a une tête bien pleine et ne saurait être confondu par un habillement gratuitement mal disposé, à une personne à une personne légère. Les tenues recommandées pour les hommes sont des boubous et des costumes avec cravates assorties.la garde robe d´un diplomate doit comporter autant de chemises que possible. chez l´homme aussi bien que chez les dames on privilégiera des couleurs sombres. Lors de certaine manifestation a caractère protocolaire, il arrive le type de tenue vestimentaire. le souci est que le diplomate ne soit ni paon, ni dandy mais qu´il véhicule en permanence une image de dignité convenable à l´exemple de ses fonctions.

-          Le bureau est nécessairement fonctionnel, propre et aéré. On peut le personnaliser avec des objets et des fleurs. Toutefois on évitera qu´il devienne un musée. lors du déroulement de sa carrière, le diplomate sera tour à tour un rédacteur, un  responsable au niveau intermédiaire et un haut responsable.ses attitudes peuvent varier à chaque fois même si la philosophie permanente est qu´elle soit emprunte de réserve, de discrétion, de distinction et d´efficacité.

-          Le rédacteur :

Quand on est rédacteur ou en complément d´effectif, on est en début de carrière. On est encore au stade de l´apprentissage des techniques et d´appropriation des méthodes de travail. A ce stade on est poli avec ses collègues et  ses collaborateurs. Vis-à-vis des supérieurs hiérarchiques il faut être déférent sans pour autant être obséquieux. Ill est indiqué de se donner des objectifs : s´adonner au traitement des dossiers et éviter l´accumulation inutile du travail. Mieux à son niveau, il faudrait même établir un bordereau d´entrée et de sortie des dossiers permettant d´établir leur rétractabilité. Le bon rédacteur c´est celui qui sait partager l´information et qui évite de marcher avec les dossiers sous l´épaule. Il faut toujours avoir un carnet de note prêt sur sa table. On le prend chaque fois que l´on est convoqué à une séance de travail. L´objectif ici est de s´assurer que l´on n´a rien oublié et que tout a été noté sur le calepin.

-          Le responsable au niveau intermédiaire (chef de service, sous-directeur):

Il faudrait avoir conscience de ce que, de cette position on occupe une place de choix de prise de décisions  dans le processus diplomatique d´où la nécessite d´être attentif a la réception, la ventilation, la supervision, voire l´initiation des dossiers. La politesse est de rigueur. Pourriez-vous venir me voire ? Telles sont les formules à employer. Dans la même lancée le chef doit réviser les rédactions réalisés par ses collaborateurs avant d´y poser son visa. Le supérieur reprend avec politesse ses collaborateurs s´il y a faute.

-          Les hauts responsables

Le haut responsable s´oblige d´avoir des attitudes de politesse, de considération à l´endroit de ses collaborateurs. Ex : il se lève chaque fois qu´il reçoit un visiteur, lui indique le siège et l´invite a s´assoir. Il n´est pas un dictateur ; il ne peut donc pas caporaliser la collaboration aux fins de se faire respecter. Il n´est pas craint non plus. En réalité, c´est sa maitrise professionnelle et la dignité qu´il dégage qui forme la densité de son autorité et force le respect. Il rend compte et prend des instructions de la hiérarchie. Il ne dirige pas une entreprise personnelle.

Le diplomate peut prendre la parole soit lors d´un forum, soit au cours d´une séance de travail ou d´une réunion. Il ne s´agit point pour lui d´une opportunité de pugilat oral. Il intervient après avoir minutieusement écouté les autres orateurs. Il évite les interventions intempestives. Il n´interrompt pas les autres ; il confère du distingué délégué aux autres participants. Il évite des interventions abrupte du genre : « je ne suis pas d´accord », à quoi il oppose par exemple :« le propos de mon prédécesseur est digne d´intérêt, toutefois je me permet d´y ajouter ».

Le président de séance écoute beaucoup. Il distribue la parole, gère le temps d´intervention des uns et des autres, procède à l´arbitrage des positions antinomiques et ensuite à la synthèse des travaux ; il n´accapare pas la parole, car il s´agit très souvent d´échange et on remarquera qu´il peut y avoir des participants dans la salle qui peuvent avoir une meilleur expertise que lui du sujet abordé mais qui garde silence parce qu´ils sont bien élevés.

Le diplomate des services centraux n´est pas autorisé à aller dans les chancelleries, ambassades étrangères. On pourrait l´interpréter comme s´il était un espion à la solde des services étrangers. Il faut plutôt inviter le diplomate étranger à la centrale. Le diplomate peut aller à la résidence si c´est une réception, mais pas à l´ambassade (c´est une interdiction formelle pour les diplomates) pour y demander un service.

La mission.

 Elle constitue un pendant (aspect) du travail de bureau. Le délégué s´y rend au nom et avec les pouvoirs qui lui sont conférés par sa hiérarchie. Il serait mal venu d´y faire le beau. Il doit s´en tenir scrupuleusement aux instructions qui lui ont été servi au moment où il engage la mission. S´il se rend compote qu´il y´a évolution au cours des travaux et que celle-ci  est susceptible de se trouver en porte à faux (contraire aux instructions et consignes données des le départ), il s´oblige a s´en référer une nouvelle fois à sa hiérarchie pour demander la conduite à tenir. Il ne faut justement pas qu´il croit qu´il gêne ; mille fois il peut remettre l´ouvrage s´il a le sentiment qu´il n´a pas la maitrise des données. Il faudrait notre qu´il défende les positions de son gouvernement. A la fin de la mission, le délégué veillera à ce que le manuscrit de son rapport  de mission soit prêt avant la fin de son voyage retour. Il le soumet rapidement au chef de délégation pour approbation pour que deux jours après la reprise de travail la mouture finale soit déposée pour appréciation et sanction par l´autorité habilité à le faire.

La réception :

 Elle est pratiquement incontournable et  est même une phase essentielle de la vie du diplomate. En tout état de cause, l´agent ferra toujours preuve de tenue, de retenue dans la consommation d´aliments et de boissons et de réserve dans les propos. Il suscite la parole de ses interlocuteurs  écoute beaucoup et note. Il ne se garde et évite d´être sous l´emprise de l´alcool. Il rend compte à la hiérarchie de tout élément qui a suscité de l´intérêt pour lui et dont il se dit qu´il peut être judicieusement exploité.

A l´étranger

Au cours de sa carrière, le diplomate sera appelé à servir son pays à l´étranger. Dès son affection, il est porteur d´un passeport diplomatique. C´est un document qui lui confère de la dignité et lui permet de traverser les frontières sans encombre.  A son tour, il ne peut Jamais en galvauder l´usage. Les appels de pieds réalisés par des fréquentations à la moralité douteuse lui indiqueront tout le bénéfice qui pourrait s´octroyer en jonglant  avec la réglementation en vigueur à ce propos. Il doit leur opposer une fin de non recevoir. A l´étranger, l´agent observera des obligations de bonne tenue aussi bien au bureau que lors des réceptions. Dans la mesure du possible le logement se trouve prioritairement dans un quartier résidentiel. Le point essentiel est que l´agent établisse et conforte un entregent dont son poste va tirer profit. Un diplomate en poste à l´étranger est sur la sellette et devrait faire preuve de retenue, de discrétion pour tous et d´efficacité pour tous les actes qu´il pose. Il évitera de faire copain-copain avec les journalistes parce que tout propos venant de lui est assez rapidement répercuté dans les organes de presses comme étant celui de son gouvernement. Ce qui pourrait être perçu comme un  avantage s´il a l´oreille de la hiérarchie. Ceci pourrait devenir un piège si une telle réalité n´est pas vérifiée.

LE SAVOIR VIVRE ET LE SAVOIR ETRE: UN ATOUT INDISPENSABLE A LA RESUSSITE DE LA CARRIERE PROFESSIONNELLE EN DIPLOMATIE

Pour l´édification d´un individu, il s´agit d´un voyage au long court (depuis la naissance jusqu´aujourd´hui) avec des aspects psychologique d´éthique et d´échelles de valeur. L´on ne se rend très souvent compte mais il s´agit d´un enjeux. Et ces éléments de bonne éducation sont indispensables en diplomatie. Dans nos sociétés traditionnelles on parle d´initiation. Nous nous intéresserons à cette formule de transmission de savoir qui devrait façonner l´individu lui permettant d´évoluer dans la société pour lui et pour les autres membres de la famille. Chez soi l´acquisition des gestes de retenue doit se faire des le plus jeune âge :

-savoir dire bonjour des le matin a son entourage.

-savoir dire bonsoir et se faire cajoler.

-savoir dire merci pour tout service rendu ou présent de toute nature reçu.

-apprendre à s´excuser systématiquement si on a l´impression de l´avoir offensé.

-formuler ses demandes de façons polies.

-savoir se rendre disponible.

-éviter de toucher au mur.

-laver le linge et le repasser.

-savoir se tenir à table.

-apprendre à offrir.

-intégrer les notions de bien public et privé….assimiler le code de la route.

-éviter de poser des questions personnelles…ne pas demander son âge à une dame.

L´apprentissage de la philosophie est de bon recours et permet d´accompagner l´éclosion et l´affirmation du caractère du jeune adulte.

B .LES SOINS DU CORPS 

Il est important que chaque individu respecte une hygiène corporelle tout les jours : se laver au moins une fois par jour à grande eau et avec préférence du savon non parfumé. L´objectif est de débarrasser la peau des impuretés et des microbes sans l´agresser.

Les toilettes

En milieu diplomatique le terme toilette n´est pas utilisé. Encore moins celui de chiotte ou w.-c. Il faut préférer des expressions telles que « le bout du couloir » ou « petit coin », « le trône », « l´endroit ou même les rois se rendent seul ». En anglais on entendra diplomatiquement « going to the ladies or the gent´s» ou « to the powder room ». L´usage voudrait aussi qu´on aille se laver les mains…en fait il est recommandé de se laver après y être allé. En cas de toilette à proximité des personnes ou des bureaux, il faut être discret lorsqu´on y va. Les hommes veilleront à ne pas diriger leur jet directement au centre de même pour une grosse commission. Il faut toujours laisser les toilettes aussi propre qu´on les a trouvés. Par ailleurs, la poubelle placée au petit coin n´est pas faite pour recevoir du papier hygiénique.

LE TELEPHONE

Le téléphone fait partie de notre univers aujourd´hui et depuis la « génération portable » il envahit tous les domaines de notre vie quotidienne. Comment donc respecter les bases du savoir vivre au téléphone. Si vous parlez avec le sourire ou avec gaité, votre interlocuteur le saura. Evitez bien entendu de parler à haute voix et de faire participer tout le monde à votre conversation. Choisissez les sonneries les plus discrètes ou mieux, la fonction vibrer en milieu professionnel. Vous devez l´autorisation de répondre au téléphone si vous êtes en visite de courtoisie. La pratique veut qu’on ne prenne aucun appel lorsqu´on est à table. Il faut donc éteindre le téléphone dans tous les endroits ou l´on est invité. Si on doit appeler quelqu´un on doit le faire dans un créneau horaire normal. Pour un coup de fil privé, appelez les personnes à l´heure ou vous pensez les trouver et ne pas les déranger. A moins d´entretenir une relation intime, il faut éviter de téléphoner avant 9 heures et après 19h. Si vous disposez de l´option double appel, ne jamais laisser votre premier interlocuteur en ligne pendant plus de 10 secondes. Demander plutôt au deuxième si on peut le rappeler. Pour un coup de fil professionnel, adaptez vous aux horaires de vos correspondants si vous appelez à l´étranger. Quand vous appelez, présenter vous lorsqu´on décroche. Décliner votre identité et demander de parler à la personne désirée. Si la communication n´est pas vous, appelez la personne au plus vite. Si elle est occupée proposez de prendre un message pour elle. Laisser à la personne qui a lancé l´appel de disposer ou de prendre congé de vous. Ne jamais raccrocher le combiné ou alors couper une conversation avant d´avoir fait les civilités d´usages; ceci dénote un manque d´éducation.

COMMENT SALUER : ATTITUDES ET FORMULES CONVENABLES

LES REGLES DE SALUTATIONS.

 Pour saluer les personnes auxquelles on est présenté, l´usage est de dire simplement « monsieur », « madame », sans jamais ajouter le patronyme. Il ne faut jamais non plus appeler quelqu´un par son titre nobiliaire sauf s´il s´agit d´un duc ou d´une duchesse qui droit au titre de « monsieur le  duc ». Une femme appelle « monsieur » jusqu´au grade de capitaine. Elle dit commandant, colonel, général. Un homme doit dire « mon colonel », sauf s´il occupe lui-même une fonction supérieure. Quand on mentionne un patronyme avec une particule, elle ne doit jamais être énoncée sans le prénom. Connaissez-vous les Ferrière ? Cette règle souffre d´une exception lorsque le patronyme ne comporte qu´une seule syllabe. Une femme de plus de vingt ans reste assise lorsqu´ une femme lui est présentée, sauf s´il s´agit d´un ecclésiaste ou d´une personnalité protocolairement haut placée. Elle se lève devant un tres vieille dame. Un homme se lève toujours devant un homme et une femme sauf s´il est lui-même très âgée. Devant une femme âgée un homme saluera une femme de cette façon Mes hommages, bonjour madame. La formule « je vous présente mes hommages » est désuète pour saluer une dame. Il saluera un autre homme par ces termes : « bonjour monsieur », « bonjour cher ami »  s´il le connait assez bien. L´interlocuteur ne répond jamais « enchanté ». S´il tient a manifester son plaisir, il formulera une phrase entière « je suis honoré de faire »  « votre connaissance ». Le titre du mari n´est celui de la femme. Une femme n´droit à la désignation du titre de son mari qu´en une seule circonstance « Mme l´ambassadrice ».

La poignée de main.

C´est à qui l´on est présenter de tendre la main la première. On présente les moins gradés aux plus gradés parce que tout le monde est censé connaitre les plus gradés. C´est l´ainé qui tend la main et non le contraire. La poignée de main doit être franche et nette ; ni trop forte, ni trop longue, ni trop molle. Les personnes présentées peuvent incliner légèrement le buste. Les hommes ne garde jamais leurs gants pour saluer, tandis que les femmes si.

Les cartes de visite

On n´échange pas de carte immédiatement sauf en cas de réunion professionnelle. Mais il est permis après une brève conversation, de sortir son agenda. Un homme ne remet pas sa carte de visite à une femme sauf en cas d´échange professionnel.

COMMENT RECEVOIR ?

Recevoir savoir recevoir n´est pas l´apanage des populations évolués, civilisé. C´est une obligation sociale et diplomatique. C´est l´un des premiers devoir d´un maitre et maitresse de maison. Partager avec ses amis ses relations quelques heures  est une grande joie qui ne tient pas compte de certaines règles établies. Recevoir est bien plus qu´inviter à une festivité quelconque. C´est ouvrir les portes du foyer a des personnes qu´on considère au moins comme des égaux, sinon des supérieurs que l´on traite avec tous les égards. 77402099

Traditionnellement dans la journée on relevait les déjeunés, les thés, les réceptions (dans l´acception des cocktails plus officiels), les diners, les soirées dansantes, les soupers qui sont les repas pris tard dans la soirée à l´issue d´un spectacle. Les habitudes contemporaines ont ajouté à cette liste les petits déjeuners de travail, le 5 à 7 (personnes qui se retrouvent) le jeudi et le vendredi, et le brunch (contraction du breakfast and lunch) à 7 heures ont également fait leur apparition. Les anglo-saxons ont également introduit le walking-dinner, les buffets dinatoires, les dégustations de vin ou les spécialités gastronomiques. Quelque soit leurs appellation et le lieu où elles se déroulent les principes sont les mêmes : les invitants sont les maitres de maison et les invités leurs hôtes. Les points ci-après permettront de mettre les invités à l´aise:

-la liste des invités. Même si l´on a les meilleurs chefs du monde, le repas ne saurait garantir à lui seul le succès d´une réception. Le choix des invités est donc primordial pour la réussite de la soirée; et les compétences de chef d´orchestre vont être mises à contribution pour donner une harmonie à des éléments disparates. Avant de lancer les invitations, il faut dresser une liste en tenant compte des affinités, des gouts et des intérêts de chacun. Il ne faut pas inviter des gens brouillés aux opinions trop tranchées et opposées; le diner se transformera sinon en talk-show.

-les invitations

Si l´on prend l´exemple des diners, l´on peut distinguer les diners « priés » (sur carton d´invitation) et les autres qui sont sur la plupart par coup de téléphone. Pour les diners formels, les invités auront été contactés par l´entremise de secrétaire deux ou trois semaines avant la réception. Généralement l´invitant est tenu d´informer les autres invités  sur ceux qui vont leur tenir compagnie afin qu´ils acceptent ou déclinent l´invitation. Toujours au téléphone on peut ajouter quelque précision pour éviter l´embarras. L´on peut des détails sur les éventuels points communs pour donner l´envie d´y assister. Indiquer le type de réception afin que les invités sachent s´ils doivent s´habiller ou non. Ne pas oublier non plus d´indiquer l´heure.

Ces préalables ayant été fait, on peut donc lancer les invitations proprement dit entre 10 et 14 avant la réception . Il faut noter que contrairement à l´usage populaire, on ne mentionne jamais le mot « invitation ». pour des occasions peu formelles où l´on reçoit chez soi, il est parfaitement loisible d´envoyer une simple carte de visite portant en dessous du nom la mention:

« Diner le 08 mars 2011 à 20 heures». Si l´invitation a déjà été accepté on peut écrire en bas p.m. i.e « pour mémoire ». Si l´on ne reçoit pas chez soi , l´on indique l´adresse avec un plan d´accès pour ceux qui ne connaissent pas l´itinéraire. Pour les diners formels, la formule n´est pas loin de celle-ci : »…prie monsieur l´ambassadeur et madame de leur faire l´honneur d´assister à la réception qu´ils donneront à la résidence le samedi 12 mars 2011 de 18h30 à 20H30 ».

Sans mention particulière la tenue appropriée pour un homme lors d´une réception est le costume de ville. Apres 18 heures, le port des chaussures marron est contraire au savoir être diplomatique. Pour les réceptions formelles on imprime les  cartons, préciser tous les détails, imposer la tenue (c´est surtout chez les Anglos- saxons):

-tenue sport

-tenue de ville pour les femmes…tenues élégante et habillées mais en court, un costume de ville pour les hommes.

-tenues sombres…elle n´est pas forcément de couleur noire et peut varier du gris au bleu pétrole.

Comment placer à table ?

L´épreuve est redoutables pour une maitresse de maison qui doit veiller à ne froisser aucune susceptibilité. Les invités d´honneur doivent être placés à droite du maitre et de la maitresse de maison. Un plan de table dans les grands diners peuvent être remis aux invités. Dans les repas moins cérémonieux, les maitres de maison guident leurs invités en leurs désignant leur place. Enfin dans les repas informels chacun s´installe à son gré. Pour éviter trop de confusion, les maitres de maison peuvent suggérer ceux qu´ils désirent placer à leur côtes.

L´attribution des places d´honneur

Pour les attribuer, il convient de tenir compte de l´âge, des fonctions occupées, du degré d´intimité. Un ecclésiaste se place à la droite de la maitresse de maison. Une personne invitée pour la 1ère fois passe avant la personne qui a déjà été invité. Dans le cas où plusieurs invités sont à honorer, étant donné le nombre réduit de place d´honneur, les invitants peuvent équilibrer la table en donnant leurs places aux invités qui seront honorés. Le maitre et la maitresse président face à face. Quand on veut honorer une femme particulière elle prend la place du mari. Les présidents de tables se mettent au centre. Lorsque le nombre des invités est impaires, il est inévitable que deux hommes ou deux femmes se trouvent cote à cite. Dans les diners par petite table, l´usage est de séparer les couples pour qu´il n´y ait d´ambiance. Lorsqu´il s´agit d´un repas moins protocolaire, les maitres de maison cherchent surtout à accorder les affinités, et s´ils veulent honorer quelques personnes en particulier par exemple un hôte de passage, on ne leur en voudra pas de faire des entorses au protocole en lui donnant la place d´honneur.

Au moment de passer à table

Les invités passent à table sur un signe de la maitresse de maison. Le maitre d´hôtel s´il y en a, s´approche d´elle et dit le repas est servi. Le service commence lorsque tout le monde a pris place.

L´aménagement des pièces

l’envoie de fleurs est une marque d’hommage qui s’adresse seulement aux femmes et marque le plaisir et l’honneur à être invité. Il est courtois d’envoyer des fleurs à une maitresse de maison ou on se rend pour la 1ere fois, une personne avec laquelle on souhaite prolonger des relations….préférer des fleurs coupées à celles en pot. Pour un grand diner, la courtoisie veut que les fleurs soient livrées quelques heures avant la réception avec une carte visite remise au fleuriste. On peut aussi faire envoyer des fleurs le lendemain de la réception. Mieux vaut sauf en cas de relations ou de relations intimes un bouquet de fleurs à la main ; ce qui obligerai la dame de maison à chercher un vase.

Le choix des fleurs impose quelques contraintes. On offre pas de rose rouges à une jeunes fille. On s’abstient d’envoyer des œillets et des chrysanthèmes ; les roses s’offrent en nombre impair. Il est mieux d’offrir des couleurs pale.

Un cadeau ne s’impose pas avec les intimes, sauf cas exceptionnel. En cas de lien amicaux anciens, on peut offrir un livre ou des friandises. Un cadeau doit être offert discrètement a l’insu des autres invités qui pourraient être gêné de ne pas avoir offert aussi un cadeau. On offre le cadeau à la porte afin qu’il soit transmis. il faut parfois savoir renoncer à offrir un cadeau trop important lorsque cela peut ressembler à l’ostentation car il ne peut pas forcement en faire de même.

Pour réussir une invitation

-Prévenir tôt les convives

-Songer au menu

-Acheter le nécessaire la veille

-Aménager l’espace en fonction des invités

-Connaître les gouts de chacun

-être attentif aux expressions des invités et noter leurs préférences.

La présence des fleurs fait toujours bonne impression à condition qu’elles soient mises en valeur.

Les bougies sont conseillées, de couleur blanche de préférence.

La serviette se place sur l’assiette pour les repas du soir et sur les fourchettes pour un déjeuner. Préférer la carafe à une bouteille d’eau minérale. Le fromage n’est jamais proposé deux fois. Les fumeurs peuvent fumer au moment du fromage. (Après la salade, ou encore après le plat de résistance).

Encadré

Quelques principes à respecter lors de l´attribution des places d´honneur :

-          Suivant le critère « âge »

Les plus âgés passent automatiquement avant les plus jeunes

-          Suivant le statut matrimonial des invités

Les personnes mariées d´abord ; les personnes veuves ensuite ; et les personnes divorcées et célibataires enfin.

-          Suivant le titre professionnel

Se référer au règles relatives a la préséance tout en sachant que l´enjeu repose sur la fonction de la personne et non sur son grade.

 

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