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Banque des Savoirs, Savoirs faire et savoirs être
8 octobre 2018

Methodologie Culture Generale

Methodologie Culture Generale Contact watzap : 237 674603525 Email: hermamba@yahoo.fr AVANT-PROPOS. L’analyse des relations internationales, on le sait, est une épreuve on ne peut plus délicate. Cela peut se justifier pour 02 raisons. D’abord, il n’existe pas un document figé et exhaustif dans lequel le candidat pourrait tout simplement y puiser ce dont-il a besoin pour réussir son épreuve; ce dernier doit plutôt étoffer son bagage informationnelle de façon permanente et minutieuse, en recourant à une panoplie de sources (documents pluridisciplinaires, émissions radiodiffusées ; presse écrite ; internet, causeries éducatives, intuition et discernement personnel, etc.). Ensuite, l’analyse des relations internationales requiert un certain génie, une créativité voire une sagacité intellectuelle de la part de celui qui l’appréhende. Il va sans dire que cet exercice ne se limite pas à un simple exercice de restitution des connaissances acquises ; d’où la nécessité non seulement de « savoir ce qu’on doit dire », mais aussi et surtout de « bien dire ce qu’on a à dire ». Ce polycopié met à la disposition du candidat, une grille méthodologique à même de lui permettre de se démarquer avantageusement des autres. Sans avoir la prétention à une quelconque exhaustivité – loin s’en faut – nous vous exhortons d’exploiter minutieusement ce document. Ainsi, le jour-J, vous pourriez dire avec VAUVENARGUES que : « Nos plus sûrs protecteurs sont nos talents. Les rappels de méthodologie que nous vous présentons ici visent à rendre plus compréhensible le mécanisme de rédaction de vos sujets lors des concours et bien plus au-delà. Etant donné que « tout ce qui se conçois bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément », pour paraphraser BOILEAU, il est urgent pour les candidats de bien maitriser leurs sujets et surtout de bien les traiter. Il n’est donc pas question de tout dire, mais de dire dans une certaine organisation d’idées et d’arguments pour soutenir son analyse. Sachant que les concours officiels au Cameroun sont ouverts aux jeunes venant des filières différentes, il est de notre ressort de procéder à une approche transversale et holistique de la méthodologie afin que chacun s’y retrouve dans ce fascicule, indépendamment de sa spécialité à la base. Un sujet de dissertation traité dans les canons requis comprend donc naturellement une Introduction, un Développement et une Conclusion. I. Les Astuces pour une bonne introduction. L’Introduction a pour vocation de présenter le sujet et donner le sens du traitement envisagé par le candidat. Elle doit être claire, précise et cohérente dans la mesure où elle compte pour au moins 75% de la réussite totale de l’épreuve. Une bonne Introduction qui respecte toutes les règles conformes à l’orthodoxie des concours administratifs comprend les six (06) éléments suivants : 1- Le Préambule (amener le sujet). Il est question ici de trouver une formule qui doit vous servir de tremplin pour amorcer intelligemment votre sujet ; car, on n’entre pas dans un sujet de façon brusque et désordonnée. On peut amener son sujet au moins de quatre (04) manières, notamment à partir d’un fait d’actualité, d’un évènement historique, d’une citation ou encore d’une absurdité.  A partir d’un fait d’actualité ; Exemple: la dernière conférence de Yaoundé, tenue du 22 au 26 août 2017, sur le thème « la problématique de l’intégration politique et socio-économique du continent : le rôle du parlement panafricain » constitue un prétexte éloquent pour amener le sujet portant sur « la place du parlement panafricain dans le processus d’intégration africaine » (sujet IRMIC, sept. 2017).  A partir d’un évènement historique ; Exemple: Face à un sujet qui soulève l’épineuse question des « obstacles au processus d’intégration africaine » (sujet IRMIC, sept. 2017), un candidat avisé pourrait dire: L’avènement des obstacles à l’intégration africaine est aussi vieux que le processus régional africain lui-même. L’on se souvient que la défunte OUA est née de l’antagonisme entre le bloc de Monrovia et celui de Casablanca qui, au fil des décennies, s’est muté en obstacles structurels et conjoncturels sans précédent.  A partir d’une citation (ou dicton) Dans un sujet tel que « l’intégration européenne constitue t-elle un modèle d’intégration régionale dont l’Afrique peut s’en inspirer ?» (sujet IRMIC, sept. 2017), nous pouvons amener le sujet par cette citation emblématique du Président BARACK Obama lors de son discours du 11 juillet 2009 à Accra au Ghana, « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais elle a besoin de fortes institutions ».  A partir d’une absurdité. Exemple: Soit le sujet suivant : L’Afrique est-elle condamnée au sous-développement ? Pour amener le sujet ici, nous pouvons dire ceci : l’Afrique est potentiellement le continent le plus riche au monde, mais elle demeure économiquement le plus pauvre de la planète. Ce contraste que d’aucuns ont qualifié d’ « équation paradoxale » nous amène à nous demander si le retard de l’Afrique ne relèverait-elle pas d’une fatalité. En un mot, en matière de préambule, c’est l’originalité du candidat qui compte le plus. Gardez à l’esprit qu’un même sujet peut être amené de mille manières ; il n’existe donc pas une formule standard à « coraniser » pour bien amener son sujet. 2- La définition du ou des terme(s) clé(s). En cas de présence de plusieurs termes à définir, il faut éviter de procéder à une superposition des définitions dans l’introduction. Il faut au contraire établir de manière subtile la corrélation qui existe entre ces termes et trouver une formule brève pour ne pas alourdir le style de votre introduction. Pour des termes qui n’ont pas une définition consacrée (comme le développement, la guerre, le terrorisme, le bien, le mal, etc.), le candidat devra soit opter pour une explication en usant ses propres termes ; soit donner une définition proposée par un auteur de renom. Exemple : Dans un sujet tel que « la paix comme facteur de développement en zone CEMAC », les termes clés, comme vous pouvez le constater, sont la paix (notion abstraite) et le développement (absence de définition standard et univoque). Pour se tirer d’embarras, nous allons définir le premier terme par explication ; et, pour le second concept, nous allons nous « cacher » derrière la définition systématisée par l’économiste français François PERROUX. Nous n’oublierons pas d’établir le lien ou, mieux, la corrélation entre les deux mots à définir. L’on obtient donc ceci : La paix est une variable qui renvoie non seulement à l’absence de guerre, mais davantage à un état de stabilité politique et sociale permettant une saine et émulante mobilité des fluxs. Cela étant, tout climat de paix est susceptible de conduire au développement qui, selon François PERROUX, est l’ «ensemble des transformations matérielles, infrastructurelles et mentales adossées sur une amélioration qualitative du niveau de vie des populations à la suite d’une croissance économique observée ». 3- L’actualisation du sujet Actualiser le sujet consiste à « situer » ce dernier par rapport à la conjoncture ou à l’actualité politique, économique ou socioculturelle nationale et internationale. L’enjeu ici est de mettre en relief la pertinence épistémologique du sujet, question de montrer en quoi il revêt un regain d’intérêt. Exemple : dans un sujet tel que « la paix comme facteur de développement en zone CEMAC », nous pouvons actualiser le sujet en disant ceci : ce sujet vient à point nommé dans la mesure où la construction communautaire dans l’espace CEMAC est aujourd’hui mise en concurrence par la monté en puissance des menaces transnationales et asymétriques à l’instar de la menace alimentée par la secte terroriste Boko Haram. 4- La problématique. On doit la dégager de façon claire, sans équivoque et élégante. Le candidat pourra opter pour la technique qui consiste à poser deux questions principales correspondant respectivement aux deux grandes parties du corps du devoir. Retenez toutefois que l’on peut poser la problématique de façon interrogative ou alors de façon affirmative. Ainsi, face au sujet suivant : la scène internationale n’est-elle que le reflet du désordre ? L’on peut poser sa problématique sous l’une des deux (02) formes suivantes :  Peut-on expliquer la scène internationale par la seule catégorie de l’anarchie ? (Forme interrogative).  La question de savoir si l’anarchie demeure le seul paradigme d’explication de la scène internationale mérite d’être analysée. (Forme affirmative). 5- L’intérêt du sujet (facultatif). Cet élément de l’introduction, bien que facultatif, est susceptible d’apporter un plus dans la notation de la copie finale du candidat. L’intérêt peut être politique, économique, social, culturel, juridique, historique, pédagogique, etc… bien vouloir s’abstenir à ce niveau si on est à coût d’inspiration plutôt que d’avancer une bêtise qui pourrait s’avérer préjudiciable pour votre introduction. Exemple: dans le sujet: L’Afrique est-elle condamnée au sous-développement ?, l’on peut y déceler un intérêt pédagogique en ce sens que ce sujet interpelle l’Afrique à faire un diagnostic sans complaisance de sa situation pour : cerner ses faiblesses, consolider ses atouts et développer des stratégies pour enfin sortir de sa léthargie. 6- Annonce du plan. Il se fait de façon soutenue. Il faut éviter le style rébarbatif et alambiqué du genre « dans une 1e partie nous allons……… et dans une deuxième partie nous allons….. ». A cette formule surannée, l’on pourrait plutôt dire ceci : « s’il est irréfutable que………(I), il n’en demeure pas moins vrai que……(II) » ou encore « ce sujet commande que nous répertorions………(I) avant de tirer au clair………(II) ». II. Comment présenter le corps du devoir. En ce qui est du corps du devoir, il faut garder à l’esprit qu’il se fait en deux grandes parties. Hormis l’introduction et la conclusion, le corps du devoir pourrait épouser les articulations suivantes : INTRODUCTION (Une page et demie au moins) CORPS DU DEVOIR (en deux parties) I. TITRE DE LA PREMIERE PARTIE. (Chapeau d’introduction des sous-titres A et B). A. Première idée de la 1e partie. B. Deuxième idée de la 1e partie. (Grande transition permettant le passage de la 1e à la 2e partie) II. TITRE DE LA DEUXIEME PARTIE. (Chapeau d’introduction des sous-titres A et B). A. Première idée de la 2e partie. B. Deuxième idée de la 2e partie. CONCLUSION (Une page maximum). Il faut dire qu’entre les A et les B, le candidat a le libre choix de les subdiviser encore en 1 et 2. En plus, chaque paragraphe développe une idée principale articulée autour de trois axes :  on énonce d’abord l’idée à développer ;  puis on l’argumente ;  on l’illustre par des exemples concrets et palpables. Retenez que dans le corps du devoir, l’important se situe au niveau de la qualité de l’analyse et non pas la quantité. Plus on est synthétique, mieux on gagne en pertinence et en crédibilité. Le corps du devoir n’est donc pas un fourre-tout dans lequel le candidat s’attelle à ressasser tout ce qu’il connait du sujet proposé. Il faut discriminer ses arguments en privilégiant les plus saillants. III. La Conclusion. La conclusion qui est obligatoire doit être bien réussie car, elle seule, peut donner le contenu de notre travail. On doit y mettre trois choses : 1- Le rappel de l’objet du travail. Il est question de réitérer la question centrale qui a structuré notre raisonnement tout au long de notre analyse. 2- Le rappel des grands axes du devoir. C’est un rappel bref, concis et synthétique de ce que l’on peut retenir au terme de notre « gymnastique intellectuelle ». 3- L’ouverture des perspectives (éventuellement). Encore une fois de plus, il faut s’abstenir si on est à court d’inspiration au lieu d’altérer votre conclusion ; car, il faut le dire, l’ouverture du débat est un aspect on ne peut plus délicat de la conclusion. L’ouverture des perspectives est signe d’une bonne moralité intellectuelle, il faut cependant être prudent sur sa formulation.
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