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Banque des Savoirs, Savoirs faire et savoirs être
3 octobre 2018

Le Cameroun Dans Les Relation Economiques Internationales.

Le  Cameroun Dans Les Relation Economiques Internationales.

 

1-      les contours de l’enseignement

Les relations économiques internationales sont l’ensemble des  marchandises, services, capitaux, monnaies et mains d’œuvre qui circulent à l’échelle internationale. Elles se déclinent en trois (03) dimensions :

ü  Echange international des biens et des services. On parle aussi du commerce international.

ü  Echange international des capitaux et des monnaies. On parle aussi du mouvement des flux financiers.

ü  Echange international de la main d’œuvre. On parle aussi de migration internationale.

A partir de la 2e Guerre Mondiale, on note un renforcement des interdépendances entre les Etats du fait de la mondialisation. De façon concomitante, l’on assiste à l’apparition des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), de la politique libérale et d’ouverture ainsi que l’implication des marchés financiers dans le financement de l’économie.

Le cours appréhende la place du Cameroun dans les trois dimensions des relations économiques internationales. En outre, il aborde les axes de sa coopération internationale avec ses partenaires bilatéraux et multilatéraux.

2-      Quelle est la nature des échanges de marchandises du Cameroun ?

Il faut dire que les exportations du Cameroun sont dominées principalement par les matières premières agricoles (banane, cacao, coton, caoutchouc, etc.) forestières (bois sciées, bois de grumes, etc.) et minières (aluminium, fer, pétrole, etc.).

En revanche, les importations du Cameroun sont constituées principalement par les produits manufacturés. Par conséquent, le Cameroun exporte pour  2. 230. 681 contre 3. 285. 082 pour ses importations. Ceci rend sa balance commerciale déficitaire, c’est à dire qu’il importe plus que ce qu’il exporte.

3-      Balance commerciale déficitaire au Cameroun : signification et remède.

On parle de balance commerciale déficitaire lorsque les importations d’un pays sont considérablement supérieures à ses exportations. La conséquence logique c’est qu’il tend à rapatrier ses capitaux vers l’extérieur au lieu d’en attirer grâce à des exportations des biens et des services.

Pour remédier à une telle lacune, un pays comme le Cameroun  pourrait opter entre deux alternatives :

ü  Freiner les importations par une hausse substantielle des taxes et des frais de douanes ;

ü  Opter pour une dévaluation de sa monnaie.  Ceci va booster les exportations du Cameroun grâce à la propension des partenaires étrangers  à acheter plus de biens et de services camerounais.

4-      Quels sont les déterminants du commerce international du Cameroun ?

Ces déterminants sont au nombre de trois (03) à savoir :

ü  Les avantages comparatifs de David Ricardo.

Cette théorie voudrait que chaque pays se spécialise dans la production du bien pour lequel son désavantage en termes de coût et de prix de vente est moindre.

ü  Les avantages absolus d’Adam Smith.

Cette  théorie voudrait que chaque pays se spécialise dans la production d’un bien pour lequel il a le plus grand avantage en terme de coûts de production.

ü  La théorie HOS (Hecksher –Ohlin-Samuelson).

Pour Samuelson, l’avantage comparatif correspond à la dotation en facteurs de production.

Cette dernière théorie permet expliquer la nature des biens exportés et importés par le Cameroun. Car, celui-ci dispose des ressources naturelles abondantes, un climat tropical qui lui permet  d’exporter les produits tropicaux tels que le café, coton, banane, etc. toutefois, ses insuffisances en terme de capital humain, matériel  et financier l’amènent à importer des produits qu’il ne peut produire localement ou sur place.

En un mot, le Cameroun bien que disposant dune balance commerciale déficitaire, possède un avantage comparatif dans la production des matières premières comme beaucoup d’autres pays en Afrique et dans le monde.

5-      Quels sont les avantages de la production et de l’exportation des matières premières.

Dans ce registre, plusieurs avantages peuvent être répertoriés pour souligner la production et l’exportation des matières 1eres.  Il s’agit de :

ü  L’amélioration considérable du niveau de vie des populations grâce à la création des richesses par combinaison des facteurs de production (emploi, désenclavement, hausse de la production et, par voie de conséquence, la baisse substantielle des prix des biens et des services, etc.).

ü  L’expansion des dotations de facteurs par un effet d’entrainement des secteurs.

ü  La production des effets de liaisons entre les secteurs primaire, secondaire et tertiaire. Autrement dit, on a une économie articulée.

6-      Quelles sont les limites fondées sur la production et de l’exportation des produits agricoles ?

Au nombre des limites, il faut dire que sur le marché international, la demande des matières primaires est toujours supérieure à la demande des produits manufacturés. La conséquence logique de cette première limite en est la fluctuation permanente des prix des matières premières d’où une incertitude qui plane sur les ressources des Etats. Comme autre limite, on note une détérioration des termes de l’échange, ce qui signifie que le prix des  importations augmentent plus vite que celui des exportations.

7-      La géographie des échanges du Cameroun à l’international.

Il s’agit de retracer la destination des exportations du Cameroun  d’une part et l’origine de ses importations d’autre part.

ü  Sur le plan mondial,

Pour ce qui est des pays développés, on note une forte concentration des exportations du Cameroun, ce qui l’expose à une certaine vulnérabilité. Par conséquent, l’Union Européenne est le principal partenaire commercial pour le Cameroun, les USA sont un partenaire de moindre importance et le Japon est presque insignifiant dans les échanges internationaux du Cameroun.

Pour les pays en développement, les exportations du Cameroun tant en Afrique qu’en Asie orientale et du Sud-est, ainsi qu’en Amérique latine sont bien plus faibles que celles destinées aux pays développés.

S’agissant des importations du Cameroun, les principaux fournisseurs du Camer sont l’Afrique et l’Asie depuis les années 90. Le commerce Nord-Sud est encore important certes, mais on observe la tendance vers une augmentation du commerce Sud-Sud, notamment le commerce intra-africain et le commerce avec les pays en développement.

ü  Au niveau africain

Ici, le Cameroun commerce avec tous les Communautés Economiques Régionales (CER) telles que : CEMAC, CEEAC, COMESA, CEDEAO, UMA, SADC, etc. Cependant, de toutes ces CER, le commerce du Cameroun est le plus faible avec la CEMAC (0,8%) or il est le plus élevé avec la SADC (28,1%). Cette faiblesse des échanges en Afrique centrale se justifie par les barrières tarifaires (frais de douanes) et non-tarifaires (coûts de transport élevés, tracasseries administratives et policières, problèmes consulaires, etc.).

ü  Au niveau Communautaire (Afrique centrale).

Dans la sous région Afrique centrale, la grande part des exportations camerounaises va au Congo Brazzaville (35%) tandis que la grande part de ses importations provient de la Guinée Equatoriale (77%). Les raisons du faible commerce intracommunautaire avec l’ensemble des pays de la sous région sont principalement :

-          L’Insécurité transfrontalière ;

-          Les barrières tarifaires (frais de douanes)

-          Les barrières non-tarifaires (cout de transport élevé, tracasseries administratives et policières, problèmes consulaires,…).

-          Le manque de volonté politique ainsi que les égoïsmes nationaux des Etats de la sous-région ;

8-      Le Cameroun au sein de l’OMC

D’abord membre du GATT créé en 1944, le Cameroun devient, en 1995, membre de l’OMC qui est venue remplacer le GATT. L’OMC a pour rôle principal de favoriser le commerce international entre ses pays membres. De même, elle règle et arbitre les différends nés du commerce international et surveille les politiques commerciales de ses pays membres. Elle est basée sur la non discrimination et de la réciprocité dans le commerce international entre ses pays membres. Parmi les principes de l’OMC on a :

ü  La Clause de la Nation la Plus Favorisée.

Celle-ci suppose que lorsqu’un pays membre de l’OMC accorde un avantage a un autre, cet avantage doit automatiquement s’étendre à tous les autres pays membres de l’organisation.

ü  La Clause Nationale.

Celle-ci implique que lorsqu’une marchandise entre dans un pays étranger, cette dernière doit subir le même traitement que dans les pays domestiques.

ü  La Clause d’Habilitation.

Elle postule que les pays développés peuvent accorder des avantages aux pays en développement.

9-      C’est quoi les Investissement Directs Etranger (IDE) ?

C’est une prise de participation significative dans le capital d’une puissance étrangère lui donnant une certain contrôle sur les décisions de la firme ; notamment un droit de regard dans la gestion de l’entreprise étrangère investie.

Un IDE peut se faire suivant deux principales modalités :

ü  La construction d’un site de production ex-nihilo. On parle aussi d’un investissement greenfield. C’est le cas de ORANGE, DANGOTE CIMENT, etc.

ü  Le rachat d’un site existant. On parle aussi dune fusion-acquisition. C’est le cas de MTN qui a racheté CAMTEL MOBILE ; ou encore de ENEO qui a racheté ACTIS.

10-  Les avantages des Investissement Directs Etranger (IDE) ?

Les avantages des IDE sont multiples à savoir :

ü  Ils permettent un transfert des capitaux et des finances des pays riches vers les pays pauvres ;

ü  La création des emplois dans l’industrie manufacturière et des services ;

ü  Les transferts de technologies, des compétences et des savoirs-faires dans les pays d’accueil ;

ü  L’accès aux marchés mondiaux ;

Pour préserver et pérenniser ces avantages que nous venons de décliner, les pays mettent en place des politiques de protection (restriction au rappariement des profits) et d’incitation (exemptions fiscales).

11-  La place du Cameroun dans la répartition mondiale des flux d’Investissement Directs Etranger (IDE).

Le Cameroun reste un acteur marginal dan la répartition des flux mondiaux d’Investissement Directs Etranger (IDE)  parce qu’il  reçoit moins de 1%. Il a perdu son attractivité en matière d’Investissement Directs Etranger (IDE) au niveau mondial, passant ainsi de 0,2 en 1980 à 0,02% en 2011. La taille de la population relativement faible ainsi que la dotation en ressources naturelles (une production pétrolière en constante baisse) sont les principaux déterminants qui expliquent cette marginalisation du Cameroun en matière des Investissement Directs Etranger (IDE).

12-  Quels sont les principaux déterminants des Investissement Directs Etranger (IDE) dans le secteur manufacturier ?

On peut dénombrer plusieurs à savoir :

ü  La taille du marché national ou du marché sous-régional ;

ü  Les infrastructures de communication et énergétiques

ü  La qualité de la gouvernance administrative ; en effet, les lourdeurs, tracasseries et lenteurs administratives découragent les investisseurs et  impacte sur le flux des Investissement Directs Etranger (IDE).

ü  La réduction de la corruption ;

ü  L’impôt ; car le tau d’imposition doit être attractif, séduisant et raisonnable ;

ü  La sécurité des biens et des personnes ;

13-  Qu’entend-t-on par Aide Publique au Développement (APD) ?

Selon l’OCDE (organisation pour la Coopération et le Développement Economique), l’APD est constituée du financement public bénéficiant des taux d’intérêts inferieurs à ceux qui ont cours dans les marchés internationaux de capitaux privés et de durée de remboursement plus long. Autrement  dit, c’est un transfert financier d’un Etat considéré comme étant développé vers un autre Etat dit sous développé pour favoriser son développement économique à long terme.

On distingue ainsi deux formes d’aide :

ü  L’Aide Bilatérale c’est à dire celle qui part d’un Etat développé vers un Etat en développement

ü  L’Aide multilatérale c’est à dire celle qui est accordée par les Organisations Internationales (BM, FMI, BAD,…).

14-  Les trois (03)  grandes catégories de l’Aide Publique au Développement

ü  L’aide aux projets d’investissement destinée à booster les investissements dans les pays bénéficiaires ;

ü  L’aide au programme destinée à financer les plans de développement ;

ü  la coopération technique ; mise à la disposition des bénéficiaires par des experts en vue du  renforcement de leurs capacités intellectuelles.

15-  Le Cameroun et l’attractivité de laide

L’aide du Cameroun se chiffre a 113 milliards de dollars en 2013 ; les principaux donateurs st : les USA, le Royaume Uni, le Japon et la France. De plus en plus, d’autres donateurs émergent tels que : les pays émergents (BRICS), les pays pétroliers du golfe, les ONG (MSF, Care, Plan International) ainsi que les Fondations privées (Fondation Bill et Millanda Gates, Carter Center, etc.)

16-  Les fondements de l’aide publique au développement.

ü  En ce qui est de l’aide bilatérale

Ici, le fondement de l’aide bilatérale remonte au plan marshall lancé à la fin de la seconde guerre mondiale par les USA, pour procéder à la reconstruction de l’Europe. Cette aide américaine s’élevait à dix sept millions de dollars.

L’enjeu de cette aide américaine était de : contrecarrer le communisme soviétique, garantir l’accès des USA aux matières premières, assurer le bien être des populations pauvres et enfin répandre la démocratie et l’économie libérale dans les pays bénéficiaires.

ü  En ce qui est de l’aide multilatérale

Ici, le fondement majeur réside dans la création de l’ONU, de ses institutions spécialisées ainsi que des institutions de brettons Wood que sont le FMI et la banque mondiale. Toutes ces organisations internationales vont se poser comme des principaux donateurs de l’aide publique au développement.

17-  Les effets de l’aide sur le développement des pays bénéficiaires.

ü  Les effets bénéfiques potentiels

En termes d’avantages, l’aide permet d’accroitre l’épargne extérieure des pays bénéficiaires. De même, elle permet d’assurer la réalisation des projets de développement, de suppléer en capital humain via l’assistance technique, de favoriser les reformes politique et économiques des pays bénéficiaires.

ü  Les limites de l’aide

L’aide est insuffisante dans sa capacité à booster le développement de l’Etat. En outre, les pays sont souvent confrontés au problème de l’ « aide liée » notamment lorsqu’elle est sous-tendue par des conditionnalités et des contraintes politiques.

18-  L’impact des échanges internationaux de main-d’œuvre.

Dans cette perspective, l’impact peut s’avérer négatif ou positif.

ü  L’impact négatif

Les échanges internationaux de main-d’œuvre ont tendance à compromettre le développement socio-économique des Etats du fait de la fuite des cerveaux (brain drain).

ü  L’impact positif

Ici, on peut noter comme avantage les transferts financiers vers les pays d’origine. On estime à 500 milliards de dollars en 2010 le montant global transféré par les migrants vers leurs pays d’origine.

A cet atout, il faut ajouter l’accumulation des connaissances et des savoirs faires ainsi que la stimulation de l’investissement éducatif dans les pays de départ.

19-  Les effets de l’émigration internationale sur le Cameroun.

Le Cameroun reçoit des migrants internationaux d’importants transferts financiers, estimés à 206 millions de dollars en 2011. En revanche, par rapport aux autres pays africains, le Cameroun reste un bénéficiaire marginal des envois des fonds des migrants internationaux. La raison en est que le total des migrants internationaux du Cameroun est relativement faible.

20-  Les contours de la Coopération Cameroun-UE

ü  Genèse de la coopération

La coopération multilatérale Cameroun-UE s’inscrit dans le cadre global de la relation ACP-UE dont la genèse remonte au traité de Rome de 1957. En effet, ces relations sont entrées dans une phase nouvelle à la faveur du nouvel accord de Cotonou signé le 23 Juin 2000 qui entend instituer un cadre commercial novateur et révolutionnaire connu comme les Accords de Partenariat Economique (APE).

ü  Signification des APE, socle de la Coopération Cameroun-UE

Les  APE sont  des  accords commerciaux  négociés et/ou en cours de négociation entre  l’UE  et  les soixante-quinze (75) pays ACP. Ces derniers sont des « accords  essentiellement  libéraux qui envisagent la création d’une zone de libre échange réciproque entre l’UE et les pays ACP, et dans laquelle il n’existerait  pas  de droit  de douane  sur  les  biens  exportés   et  importés   entre  les  deux parties ».[1] 

En outre, ces accords entendent succéder au régime des préférences non réciproques en vigueur sous les défuntes conventions de Lomé en vue de s’arrimer aux règles et aux exigences du commerce international édictées par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Il convient de préciser que les APE abordent les questions concernant les entraves aux échanges commerciaux, les contraintes d’offre des pays ACP et  la compatibilité des relations commerciales ACP-UE avec les règles adoptées par l’OMC. L’objectif  ultime étant la mise en place des Zones de Libre Echange (ZLE) en lieu et place des préférences commerciales non-réciproques que l’UE a, de façon unilatérale, accordé aux pays ACP en général et au Cameroun en particulier ; en application des clauses de Lomé.

ü  Les Grandes étapes de la Coopération Cameroun-UE

Dans le but de formaliser cette relation Europe-Afrique, un accord d’association est mis sur pied après la signature du traité de Rome pour une période quinquennale (1957-1962).  Le but de ladite  association est de : « promouvoir le développement économique et social de ces PTOM et établir les relations économiques  étroites  entre eux et la communauté dans son ensemble […]. En outre, l’association  devrait  également  permettre de favoriser les intérêts des habitants de ces pays et leur prospérité, de manière à les conduire au développement économique, social et culturel qu’ils attendaient ».[2]

La fin de cette période d’association va conduire à la consécration d’une série de conventions dans un cadre négocié.  Il s’agit, en l’occurrence, des conventions de Yaoundé I et II (1963-1975) ; des conventions de Lomé I, II, III et IV (1975-2000) et surtout l’accord de Cotonou (2000-2020). 

Les deux (02) conventions de Yaoundé vont s’atteler à mettre en place l’architecture institutionnelle et organique  destinée  à  réglementer la coopération UE/ACP.  Celles de Lomé I et II quant à elles vont s’appesantir sur les grands axes du développement socio-économique   des pays ACP, avec en toile de fond la création du Stabex et du Sysmin comme deux (02)  systèmes  de garantie des recettes d’exportation des productions agricoles d’une part et minières d’autre part. Avec la convention de  Lomé III, l’on va noter une extension tous azimuts de la coopération  vers les dimensions  sociale et culturelle  du développement des pays ACP. 

Lomé IV pour sa part  intervient  dans  un  contexte  international  particulièrement mouvementé.  L’Afrique se trouve secouée par la crise économique des années  80 et subit,  par voie de conséquence,  les politiques d’ajustement structurel initiées sous la bannière des  institutions financières  deBrettons Wood (FMI, Banque Mondiale). De façon concomitante, la fin de la  guerre  froide  marquée   par  la  chute  du  mur  de  Berlin (09 Novembre 1989) tend  à  reconfigurer l’environnement politique  international autour du couple démocratie libérale – économie de marché. C’est fort de cette conjoncture internationale que Lomé IV va se focaliser sur les questions de dette, de démocratie, de bonne gouvernance, d’ajustement structurel, etc.

Vient enfin l’accord de Cotonou.  Ce dernier paraphé  le  23  juin 2000  vise à  instituer  un cadre commercial  novateur et révolutionnaire articulé autour des fameux Accords de Partenariat Economique (APE).  Son intervention répond notamment à une logique d’arrimage de la relation commerciale UE/ACP  aux règles de l’OMC.  Car, le régime des préférences non-réciproques  était  contraire au principe de la  non-discrimination  selon lequel chaque avantage concédé   à  un Etat-membre de l’OMC doit immédiatement  être étendu  à  tous les autres  Etats-membres  de  l’organisation.  Or, dans le cas d’espèce, les pays  latino-américains  exportateurs  de  banane  en direction du marché  européen ne bénéficiaient pas des mêmes facilitées offertes par l’UE aux  pays ACP du fait de leur caractère  discriminatoire.  Ce contentieux commercial va pousser l’UE à  reconsidérer  les termes de sa coopération  avec les pays ACP, d’où  l’avènement des APE. 

ü  Position du Cameroun par rapport aux APE

Contrairement à ses homologues d’Afrique Centrale, et en dépit des débats et controverses au sujet des enjeux des APE, le Cameroun est le seul  à  avoir  signé un APE dit d’étape avec l’UE. Cet accord intérimaire devrait à terme ouvrir la voie à un texte plus complet dans le cadre des accords régionaux.



[1] Raymond EBALE, Les Accords de Partenariat Economique… op. cit, p.21.

[2] Article 136 du Traité de Rome du 25 mars 1957 portant création de la CEE.

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